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SAVIEZ-VOUS QUE...

La Butte-aux-Cailles culmine à 60 mètres au dessus du niveau de la mer tandis que le point le plus haut du reste du quartier Maison Blanche n'est qu'à 53 mètres.


C'est le 17 septembre 1901 que fut inauguré le puits artésien de la Butte aux Cailles. L'histoire ne dit pas si ce fut en grande pompe.


Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »

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C'est arrivé dans le 13ème

 Encore un accident en Seine. - Le Figaro – 27 mars 1897

Encore un accident en Seine.

Le Figaro – 27 mars 1897

Ils sont fréquents, depuis quelque temps.

Hier matin, vers sept heures, la péniche la Vénus, remorquée par le Pinson et chargée de pierres meulières, remontait le cours de la Seine. Par suite d'une fausse manœuvre, le bateau a si violemment heurté la patte d'oie posée en face du n° 29 du quai d'Austerlitz qu'elle l'a renversée.

Par suite de ce heurt, une voie d'eau s'est déclarée à bord, mais elle a été assez rapidement aveuglée par les pompiers de la rue Jeanne-d'Arc.


 Une bombe avenue Sœur Rosalie - 1912

Une bombe avenue Sœur Rosalie

Le Figaro — 23 décembre 1912

Un cantonnier de la Ville a trouvé hier matin, à cinq heures, au pied d’un arbre de l’avenue Sœur-Rosalie, près de la place d’Italie, un engin cylindrique de vingt centimètres de hauteur et de dix centimètres de diamètre, d’où émergeait un cordon Bickford allumé.

Après avoir éteint la mèche, il a porté l’engin au poste central du treizième arrondissement où le laboratoire municipal l’a fait prendre.


Une promenade dans le 13ème

 La Butte-aux-Caille prend le frais

La Tournée

V. - AUTOUR DE LA BUTTE-AUX-CAILLES

La Butte-aux-Caille prend le frais

Aux beaux soirs du printemps ces population familière s'ébattent dans ces venelles à cahots, dans ces étroits, obscurs jardins, munis encore de tonnelles et de treilles rachitiques. Elle va aussi par les voies toutes neuves.

Il faut que vous alliez le soir place Paul-Verlaine connaître la génération nouvelle. Les bancs sont chargés de belles filles et de garçons hardis. Ils vivent leur honnête petit roman avec des rires qui illuminent la nuit. Une élégance et une grâce vraies les vêtent. Ils savent danser les nouveaux pas dans les arrière-boutiques au son d'un phonographe dont le gigantesque pavillon éclate en soleil sous un éclairage économe…

Sur les dix, onze heures, la vie de la Butte-aux-Cailles se résorbe, les rues s'allongent, silencieuses sur leur lit de pavés luisants. Une fenêtre parfois jette une poignée de cris ; un haut-parleur nasille une fadaise, un grand air.

Des soldats quittent en hâte les bars à bon marché pour rejoindre la caserne de Lourcine. Des Arabes, des Italiens, des Yougoslaves disputent à coups de browning ou de gueule dans les dernières boutiques.

Quelques jeunes gars, en sifflotant, s'en vont d'un pas silencieux.

Si, entraîné sur la pente de la rue de l'Espérance, attiré par la poésie de ces mots rue du Moulin-des-Prés, on pousse au-delà, un goût d'aventure vous point.

Maintenant, les maisons s'écartent.

Dans l'air obscur, les constellations du printemps s'inscrivent. Parfois une usine illuminée coupe en deux les ténèbres, à la façon d'une herse de théâtre.

Personne ! Sommes-nous à Paris ? Des chiens aboient derrière les portes. La double haie des réverbères silencieux vous accompagne. Une rumeur, au loin ; l'appel d'un train et, soudain, une odeur vous saisit, connue mais étrange ici : l'herbe piétinée, la terre des soirs de campagne.

Un pré, vous dis-je ! L'herbe y est douce et noire comme une toison. Des sentiers plus clairs sinuent dans l'ombre. Une étoile grosse comme le poing se balance au-dessus de tout.

Il faut un moment pour entendre parler cette nature perdue parmi la ville de pierre et de fer. Des chuchotis sortent des buissons. Sur les revers herbus, des ombres s'animent. Un souffle hérisse doucement la chair.

C'est d'une nuit comme celle-ci que Napoléon parlait.

Hopital Broca - rue Broca - Germain Delatousche

La suite : Le pays des Biffins


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