En 1892, Mesdemoiselles Dufrène, disposant de hautes références, donnaient des leçons d'italien au 27 de l'avenue des Gobelins.
En 1889, E. Pion, médecin vétérinaire, inspecteur de la Boucherie à Paris dénombrait 40 chèvres séjournant régulièrement à la Porte d'Italie et 15 à la Poterne des Peupliers.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Le Journal des débats politiques et littéraires ― 4 mai 1875
Un affreux accident est venu jeter avant-hier soir l'épouvante dans la rue
Damesme. Un jeune garçon, âgé de quatorze ans, était monté sur le parapet du
pont du chemin de fer de ceinture, quand, perdant l'équilibre, il tomba sur la
voie au moment où le train n° 43 arrivait à la station de la Maison-Blanche.
Malgré les signaux de détresse qui furent faits et l'empressement du mécanicien,
qui avait renversé la vapeur, le train atteignit ce malheureux et passa,
laissant d'un côté le corps, de l'autre les deux jambes.
Relevés par des employés de la ligne, ces débris humains, encore vivants,
furent placés sur un brancard et transportés à l'hôpital de la Pitié- Le mourant
ne put qu’indiquer la demeure de ses parents et demander un prêtre.
La bande des deux moulins - 1894
La « bande des deux moulins »
Le Gaulois — 14 novembre 1894
Une véritable bataille s'est livrée, l'avant-dernière nuit, boulevard de
la Gare, entre ouvriers et rôdeurs qui sortaient d'un bal-musette de
l'avenue de Choisy.
Les rôdeurs mirent bientôt le couteau à la main, et le sang coulait déjà
quand les agresseurs sortant des revolvers firent usage de leurs armes.
Une femme qui passait a dix mètres de là était blessée à la cuisse par
une balle mais la police accourait et parvenait arrêter un des malfaiteurs,
nommé Jean Bouhain.
Cet individu, qui est blessé, a déclaré faire partie d'une bande dite la
« Bande des deux moulins » à laquelle étaient affiliés la plupart des
agresseurs.
L'état d'un des ouvriers nommé Émile Bonnet est désespéré. Il a été
frappé d'une balle à l'œil gauche et d'un coup de couteau au cou. Un
ébéniste, Joseph Verdoneck, a été également atteint d'un coup de couteau au
côté gauche.
Lu dans la presse...
Mort de M. E. Rousselle - Le Journal
Mort de M. Ernest Rousselle
Le Journal — 16 mai 1896
M. Rousselle, conseiller municipal du quartier de la Maison-Blanche, président
du Conseil municipal de Paris, a succombé, hier matin, à la maladie douloureuse
contre laquelle il luttait depuis longtemps et à laquelle — curieuse coïncidence
— a succombé le comte de Paris.
M. Rousselle était né à Nangis (Seine-et Marne), le 5 octobre 1836. Il avait
donc près de soixante ans.
À Bordeaux, où il dirigea pendant longtemps une maison de commerce, il prit
une part active aux luttes contre le ministère du 24 mai 1877, et plus tard,
à Paris, où il s'était fixé, contre les hommes du 16 Mai.
Élu conseiller municipal de Paris, pour le quartier de la Maison-Blanche,
la première fois le 16 janvier 1881, M. Rousselle avait été réélu continuellement
depuis cette époque, et, la semaine dernière, il était élu de nouveau par 3,593
voix contre cinq concurrents, bien qu'il n'ait pu, en raison de son état de
santé, prendre aucune part à la lutte électorale.
M. Rousselle était, depuis 1871, le troisième conseiller du quartier de la
Maison-Blanche, qui a été représenté avant lui par MM. Bouvery et Combes.
M. Rousselle était radical socialiste et faisait partie du groupe autonomiste
; il s'était fait, au Conseil municipal, une spécialité des questions de voirie;
depuis longtemps, il présidait la troisième commission (voirie de Paris), où
il se montra l'adversaire résolu de tout projet de Métropolitain. Par contre,
on se souvient de la part qu'il prit aux travaux de la commission de l'Exposition
de 1900.
Tout le monde se souvient de sa mésaventure avec la préfecture de police
à propos de sa voiture, qui avait été arrêtée par un gardien de la paix, au
coin de la rue de Richelieu, un jour de mardi gras.
Mais depuis cette époque, il s'était de beaucoup assagi, et l'on peut hardiment
déclarer que M. Rousselle fut, depuis 1895, lors de sa nouvelle élection au
fauteuil présidentiel, un des meilleurs présidents qui aient siégé à l'Hôtel
de Ville.
M. Rousselle a été président du Conseil général de la Seine, dont il était
membre comme tous les conseillers municipaux de Paris, en 1885, et président
du Conseil municipal de Paris de 1889 à 1890. Il avait été élu de nouveau président
en 1895, et se trouvait de fait encore en fonction aujourd'hui, le nouveau Conseil
ne s'étant pas réuni et n'ayant pas procédé à l'élection d'un nouveau président.
Il laisse à tous ceux qui l'ont connu le souvenir d'un brave et honnête homme,
d'une grande bonté, qui s'est toujours efforcé de secourir les miséreux, d'une
obligeance sans bornes, et très dévoué aux intérêts de la Ville de Paris.
Que sa famille éplorée de la perte qu'elle vient de faire veuille bien nous
permettre de lui présenter ici nos sentiments de condoléance.
Hier soir, vers sept heures et demie, le feu s'est déclaré, avec une grande violence, dans l'immeuble situé 24, rue des Cordelières (13è arrondissement), où se trouvent une fabrique d'eau de seltz et un dépôt d'eaux minérales appartenant à M. Aureau.
D'audacieux bandits, des jeunes gens, si l'on en croit le signalement donné par les victimes, ont opéré, l'autre nuit, d'abord rue du Bois-de-Boulogne, à Neuilly, puis rue Brillat-Savarin, en utilisant une automobile volée.
Rue Brillat-Savarin, dans un modeste logement du troisième étage, habitait depuis quelque temps un journalier, Jean Simon, âgé de quarante ans, et sa fille, laquelle fréquentait un employé de commerce, Lucien Grandet, qui venait la voir quotidiennement.
Entre l'église Saint-Médard et la place d'Italie, la vieille et étroite rue Mouffetard se transforme à vue d'œil en une belle avenue de 40 mètres de largeur. (1868)
On visitait ces temps-ci, dans la salle des Fêtes de la mairie du 13e, une agréable exposition de toiles, aquarelles, dessins, organisé par le Cercle des Gobelins. (1928)
Dans la première circonscription du XIIIe arrondissement, M. Raymond Renaudière, qui a groupé sur son nom au premier tour près de 4.000 voix, est le seul candidat désigné pour battre au second tour le communiste dissident Gélis. (1932)
Une enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le projet des stations à établir sur le chemin de fer de Ceinture, dans les 13e, 14e, 15e et 16° arrondissements. (1862)
On a mis récemment à l'enquête un projet d'agrandissement de la Gare du chemin de fer d'Orléans, à Paris, qui consiste à étendre les dépendances de cette gare jusqu'au quai d'Austerlitz, par l'annexion de tout l'emplacement compris entre ce quai, la rue Papin et le boulevard de l'Hôpital. (1862)
Le treizième a toujours été la cité des pauvres. Il sue encore la misère avec ses îlots de maisons délabrées… avec la rue du Château-des-Rentiers, ô ironie, avec la Butte-aux-Cailles chère à Louis-Philippe. Et comme la misère va de pair avec la douleur, beaucoup d'hôpitaux, la Salpêtrière, la Pitié, Broca, Péan, des asiles, des refuges. Sur 33.500 électeurs, 28.000 paient de 500 à 1.200 francs de loyer par an. Au prix actuel du gîte, ces chiffres ont une triste éloquence ! On ne s'étonnera pas si le treizième est politiquement très à gauche… et même à l'extrême gauche. (1927)
Tandis que les chauffeurs ne pourront claironner ou trompeter par les rues de Paris, des escouades de bruiteurs autorisés continueront, embouchure aux lèvres, leur pas accéléré quotidien dans les rues du quartier de la Maison-Blanche en général, boulevard Kellermann en particulier. (1929)
Dans une semaine ou deux, on inaugurera la grande piscine de la Butte aux Cailles. C'est un établissement vraiment remarquable, de briques et de mortier, aux revêtements vernissés blancs, dominé d'une immense cheminée en ciment armé, de grande allure avec sa quadrature de colonne droite évidée aux angles, lesquels sont ainsi arrondis. (1924)
Dimanche, dans la nuit, un craquement sinistre a éveillé les locataires d'un des vieux immeubles de cette rue. une maison d'un étage, portant le numéro 10. D'un coup la maison s'était lézardée du haut en bas. menaçant de s'effondrer. (1929)
Le quartier de la Gare est en émoi. A la suite de perturbation du sol, peut-être aussi de fissures de conduites d'eau et d'infiltrations, la plupart des immeubles de la rue Charles-Bertheau, dont certains sont neufs, menacent ruine (1937)
Savez-vous ce que c'est qu'un Bijoutier ?... C'est un de ces industriels qui achètent aux laveurs de vaisselle des restaurants les débris de viande cuite jugés indignes d'être offerts à la clientèle, et qui vendent ces débris, connus sous le nom d'arlequins, aux pauvres gens des quartiers populeux. Or, depuis quelque temps, les étalages des bijoutiers du marché des Gobelins étaient mieux fournis que d'habitude... (1872)