La rue Henri Pape s'appelait jusqu'en 1897, rue Edmond-Valentin
Ernest Rousselle (1836-1896) et son fils Henri (1866-1925) étaient négociants en vins.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Dans la soirée d'hier, des gardiens de la paix attirés par des cris,
trouvèrent, l'angle du boulevard Arago et de la rue de la Glacière, un individu
terrassé qu'ils relevèrent et qui déclara avoir été assailli et dévalisé par
trois rôdeurs, dont un lui avait porté un coup de couteau dans l'aine gauche.
Les agents requirent une voiture et, après avoir mené cet homme au bureau de
M. Perruche, commissaire de police, qui reçut sa déclaration, le transportèrent
à la pharmacie Rives.
Puis, sur les conseils du pharmacien, qui trouva la blessure trop grave, ils
le conduisirent en voiture à l'hôpital de la Charité, où l'interne de service
l'admit d'urgence et lui fit un premier-pansement. Quelques heures plus tard, on
s'apercevait que cet homme, qui avait déclaré se nommer Ernest Vigne, âgé de
dix-neuf ans, s'était évadé de la salle où il avait été transféré,, et que, pour
des raisons particulières il avait cru- devoir prendre la clef des champs.
Un Cheval dans une boutique - 1897
Un Cheval dans une boutique
Le Petit-Parisien ― 27 mars 1897
Le fiacre numéro 7119 descendait hier matin, vers dix heures et demie,
l'avenue de Choisy, lorsque le cheval s'emballant tout à coup partit à fond de
train, malgré les efforts que faisait le cocher pour le contenir.
Tout à coup la bête affolée obliqua à droite, puis alla donner tête baissée
dans la porte vitrée d'une boutique de porcelaine, située au numéro 196.
Le marchand, M. Braul, était heureusement dans le fond du magasin, car l'élan
du cheval fut si violent qu'il entra entièrement dans la boutique, brisant
glaces, comptoir, vaisselle, potiches, etc.
Il a fallu pénétrer à l'intérieur de la porcelainerie par une porte ouvrant
sur le corridor pour dételer l'animal.
La pauvre bête s'est fait des blessures telles qu’il faudra sans doute
l'abattre. Le fiacre est également fort endommagé.
Quant aux dégâts causés dans la boutique, ils sont considérables.
Faits divers
Scène surprenante avenue des Gobelins - 1874
Scène surprenante avenue des Gobelins
Le Journal des débats politiques et littéraires ― 8 aout 1874
Avant-hier à deux heures de l'après-midi, une voiture d'une forme
spéciale était arrêtée avenue des Gobelins, à l'angle du boulevard
Saint-Marcel. Il en sortait des clameurs, des chants enroués, des
vociférations, des glapissements, des imitations de cris d'animaux formant
une épouvantable cacophonie. Bientôt les portières, hermétiquement closes,
s'ouvrent brusquement et livrent passage à des têtes échevelées, à des faces
hébétées ou grimaçantes, agitées de tics nerveux, de rictus, de
tiraillements des muscles de la face, reproduisant tous les types de
l'agitation inconsciente et de la démence réunis dans le célèbre tableau de
Kaulbach.
Bientôt se montrèrent des bras qui, à leur tour, mus d'une façon étrange,
faisaient des gestes désordonnés.
C'était la voiture des aliénées qui venait de quitter l'asile Sainte-Anne
pour se rendre à celui de Ville-Evrard.
Au milieu de la nuit de leur intelligence, ces malheureuses femmes
avaient eu un éclair de lucidité qui leur avait suffi pour s'entendre entre
elles, et elles s'étaient révoltées contre les Sœurs chargées de les
conduire.
Après avoir employé vainement tous les moyens de persuasion et de
fermeté, les religieuses avaient reconnu leur impuissance à réprimer
l'insurrection et avalent dû arrêter le véhicule pour réclamer du secours au
poste de la rue Esquirol.
Des gardiens sont montés dans la voiture. Leur uniforme a produit sur les
folles une certaine impression que leur attitude calme et sévère a encore
augmentée. Elles se sont graduellement apaisées et on a pu les conduire
jusqu’à la gare de Lyon, où elles sont montées sans difficulté dans le train
qui les attendait.
Les jardins des Gobelins forment dans un quartier populeux une oasis de fraîcheur et de verdure. Ils couvrent près de trois hectares et constituaient naguère une île entre deux bras de la Bièvre. (1933)
Une large tranchée est actuellement creusée, pour l'établissement d'une conduite cimentée, sur le trottoir, à l'extrémité du boulevard St-Marcel, près de l'avenue des Gobelins. (1913)
On sait que la reconstitution partielle des Gobelins fut entreprise, il y a près de deux ans, sous l'habile direction de MM. Formigé et Jossely. La façade du nouveau, bâtiment est déjà en partie débarrassée, de ses échafaudages. (1913)
Le nommé Désiré Caritey, journalier, âgé de quarante ans, demeurant rue Duméril, 17, marié et père de trois enfants, avait avec sa femme, avant-hier soir, une vive discussion pour un motif bien futile.
La rue des Malmaisons, inconnue de bien des Parisiens, est située avenue de Choisy, le long du chemin de fer de ceinture. À part quelques commerçants de détail, elle est habitée presque exclusivement par des ménages de chiffonniers.
Bien que Sénèque ait dit « La colère est une courte folie », elle n'est pas toujours excusable, surtout lorsqu'elle se manifeste par des accès trop fréquents. C'est le cas de la nommée Augustine Couffier, âgée de trente-huit ans, ménagère, demeurant rue des Malmaisons.
Les gardiens de la paix Déom et Métayer étaient de service l'avant-dernière nuit, vers trois heures et demie, dans la rue du Moulin-des-Prés, lorsque les cris « Au secours ! à l'assassin ! » poussés par une voix de femme, retentirent soudain dans la rue Gérard.
L'avant-dernière nuit, vers trois heures du matin, une veuve Bricot, qui tient un garni 112, boulevard de la Gare, entendait tout à coup des cris provenant d'une chambre inoccupée de l'hôtel.
Un inconnu abordait, hier soir, vers quatre heures trois quarts, dans la rue Nationale, le sous-brigadier des gardiens de la paix Honoré Mariton, du treizième arrondissement, et lui déclarait : Je viens de tuer un homme qui m'avait emmené dans sa chambre, 1, cité Jeanne-d'Arc. Conduisez-moi en prison.