Le pont de Tolbiac, en cours de construction depuis 1879, fut grandement endomagé par la grande débacle des glaces de janvier 1880 mais les dégats furent vite réparés.
Initialement, le boulevard Arago devait s'appeler Boulevard de la Santé.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Nous doutons fort que le pari suivant soit du goût des baigneurs du high
life. Il faut en effet n'être pas très dégoûté pour accepter de faire la planche
en pleine Bièvre, à la hauteur du n° 65 de la rue Croulebarbe. A cet endroit, le
pauvre ruisseau, large au plus d'un mètre cinquante, sert de dépotoir aux
mégissiers qui travaillent sur ses bords.
Bravement le parieur, un Belge, nommé Benoit Bydekerke, bronzier de son état,
s'est mis hier, à deux heures de l'après-midi, dans le costume primitif de notre
père Adam, et, pour gagner l'enjeu - cinq francs, pas davantage - a plongé dans
la Bièvre.
Il en sortait triomphant lorsqu'un agent de police a surgi du milieu des
spectateurs et l'a conduit au poste.
Benoît n'avait pas pensé que, des fenêtres voisines, plus d'un œil pudibond
pouvait le contempler !
Arrestation d'un dangereux malfaiteur - 1930
Arrestation d'un dangereux malfaiteur
Le Petit Parisien — 15 mars 1930
Depuis quelques mois, les quartiers de la Salpêtrière et de Croulebarbe
étalent le théâtre de nombreux cambriolages. À la suite d'une enquête, les
inspecteurs Sergent et Belmadi, de la brigade nord-africaine, ont arrêté le
nommé Roland Morges, vingt-trois ans, imprimeur, sans domicile fixe, qui avait
le 12mars commis un vol dans un hôtel meublé, 101, boulevard de l'Hôpital. On
recherche un complice qui l'aida dans cette affaire. Morges avoua être l'auteur
de multiples méfaits ; six fois condamné depuis 1924, il est Interdit de séjour.
Lu dans la presse...
Mort de M. E. Rousselle - Le Journal
Mort de M. Ernest Rousselle
Le Journal — 16 mai 1896
M. Rousselle, conseiller municipal du quartier de la Maison-Blanche, président
du Conseil municipal de Paris, a succombé, hier matin, à la maladie douloureuse
contre laquelle il luttait depuis longtemps et à laquelle — curieuse coïncidence
— a succombé le comte de Paris.
M. Rousselle était né à Nangis (Seine-et Marne), le 5 octobre 1836. Il avait
donc près de soixante ans.
À Bordeaux, où il dirigea pendant longtemps une maison de commerce, il prit
une part active aux luttes contre le ministère du 24 mai 1877, et plus tard,
à Paris, où il s'était fixé, contre les hommes du 16 Mai.
Élu conseiller municipal de Paris, pour le quartier de la Maison-Blanche,
la première fois le 16 janvier 1881, M. Rousselle avait été réélu continuellement
depuis cette époque, et, la semaine dernière, il était élu de nouveau par 3,593
voix contre cinq concurrents, bien qu'il n'ait pu, en raison de son état de
santé, prendre aucune part à la lutte électorale.
M. Rousselle était, depuis 1871, le troisième conseiller du quartier de la
Maison-Blanche, qui a été représenté avant lui par MM. Bouvery et Combes.
M. Rousselle était radical socialiste et faisait partie du groupe autonomiste
; il s'était fait, au Conseil municipal, une spécialité des questions de voirie;
depuis longtemps, il présidait la troisième commission (voirie de Paris), où
il se montra l'adversaire résolu de tout projet de Métropolitain. Par contre,
on se souvient de la part qu'il prit aux travaux de la commission de l'Exposition
de 1900.
Tout le monde se souvient de sa mésaventure avec la préfecture de police
à propos de sa voiture, qui avait été arrêtée par un gardien de la paix, au
coin de la rue de Richelieu, un jour de mardi gras.
Mais depuis cette époque, il s'était de beaucoup assagi, et l'on peut hardiment
déclarer que M. Rousselle fut, depuis 1895, lors de sa nouvelle élection au
fauteuil présidentiel, un des meilleurs présidents qui aient siégé à l'Hôtel
de Ville.
M. Rousselle a été président du Conseil général de la Seine, dont il était
membre comme tous les conseillers municipaux de Paris, en 1885, et président
du Conseil municipal de Paris de 1889 à 1890. Il avait été élu de nouveau président
en 1895, et se trouvait de fait encore en fonction aujourd'hui, le nouveau Conseil
ne s'étant pas réuni et n'ayant pas procédé à l'élection d'un nouveau président.
Il laisse à tous ceux qui l'ont connu le souvenir d'un brave et honnête homme,
d'une grande bonté, qui s'est toujours efforcé de secourir les miséreux, d'une
obligeance sans bornes, et très dévoué aux intérêts de la Ville de Paris.
Que sa famille éplorée de la perte qu'elle vient de faire veuille bien nous
permettre de lui présenter ici nos sentiments de condoléance.
Hier matin, la rue de la Glacière était mise en émoi. Quatre gardiens de la paix et deux inspecteurs de la Sûreté sortaient de la maison portant le numéro 37, en traînant, en portant plutôt un individu qui se défendait avec une énergie farouche.
La fameuse bande des Étrangleurs des Gobelins dont la presse s'était fort occupée il y a cinq ans, vient de faire de nouveau son apparition dans le treizième arrondissement, où elle paraît vouloir recommencer la série de ses sinistres exploits.
Hier matin, le curé de la paroisse de Saint-Marcel, venait déclarer à M. Perruche, commissaire de police, que des malfaiteurs s'étaient introduitsdans l’église.
Dans la soirée d'hier, vers six heures et demie, une conduite d'eau passant à la poterne des Peupliers, près du boulevard Kellermann, dans le treizième arrondissement, s'est rompue brusquement. (1912)
Ainsi que nous le faisions pressentir, M. Rousselle, conseiller municipal du quartier de la Maison-Blanche (treizième arrondissement), président du conseil municipal de Paris, a succombé hier matin à la maladie qui, depuis un certain temps, le tenait éloigné de l'Hôtel de Ville. (1896)
Le conseil ayant décidé, en 1899, après de lentes et nombreuses études, de faire procéder à la couverture de la Bièvre « dont les émanations exercent une influence fâcheuse sur la santé des riverains... (1907)
Il faudrait battre longtemps Paris pour y trouver quelqu\'un de comparable à M. Enfert, qui vient de faire bénir, à la Maison-Blanche, une nouvelle œuvre. (1897)
A dater du 28 octobre 1923, la S. T. C. R. P. mettra en service une nouvelle ligne d’autobus dénommée AI bis, « Place d’Italie-Gare Saint-Lazare » (1923)
Une triste nouvelle nous arrive du front. Eugène Bonneton, le peintre délicat du vieux Paris, de la Bièvre et des hivers parisiens, vient de s'éteindre dans une ambulance de l'Argonne. (1915)
Au cours de sa dernière session, le Conseil municipal a été unanime à approuver le projet présenté par le préfet de la Seine relatif à l'assainissement de la cité Jeanne-d'Arc. (1934)
Hier soir, il cinq heures, au moment où les élèves d'une école enfantine passaient boulevard Kellermann, à la hauteur de la rue des Peupliers, un formidable grondement souterrain se fit tout à coup entendre. En même temps, le talus des fortifications se soulevait sous l'irrésistible poussée d'une énorme gerbe d'eau. (1912)
Les habitants de la rue des Peupliers, dans le 13e arrondissement, étaient mis en émoi, hier matin à sept heures, par une violente détonation immédiatement suivie de longs et redoutables grondements. C'était une des nombreuses conduites d'eau placées dans la chaussée du boulevard Kellermann qui venait de se rompre brusquement ! (1911)
S'il vous plait tomber sur une « trichinerie », allez au treizième arrondissement, prenez l'avenue des Gobelins et suivez la rue Croulebarbe. SI l'odeur ne vous arrête pas on route, poussez jusqu'au n°63, une maison « mangée aux vers » qui n'a pas besoin d'autre enseigne. Tout le quartier est en émoi. La rue Croulebarbe est devenue la rue Croule-Peste ! (1883)
L'inauguration du monument élevé à la mémoire de M. Ernest Rousselle, qui fut président du Conseil municipal de Paris et du Conseil général de la Seine, a eu lieu hier dans le jardin du dispensaire de la Maison-Blanche. (1901)
Peu de lecteurs du Journal soupçonnaient qu’une exposition rassemblât, à la mairie du treizième, des œuvres exquises de fraîche beauté. Qu'ils fassent voyage. Ils connaîtront un vieux quartier de Paris dont il est aisé d'apprendre le charme. (1912)
Les « écoles laïques » ont fait une armée de ratés, qui fatalement deviendra une armée de révolutionnaires. Les écoles professionnelles forment des ouvriers distingués, des artistes spéciaux qui sont placés avant d'avoir terminé leur apprentissage et qu'attend un avenir non moins heureux que paisible. C'est donc avec joie que nous avons vu hier le chef de l'État honorer de sa présence l'inauguration de l'école Estienne. (1896)