En 1911, selon Le Gaulois, on comptait onze ruelles dans Paris dont trois dans le treizième arrondissement : la ruelle des Gobelins, la ruelle des Kroumirs et la ruelle des Reculettes.
En 1930, la piscine de la Butte-aux-Cailles, l'une des rares piscines municipales de l'époque, exigeait de tout baigneur la production ou l'achat d'un morceau de savon.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
À deux pas de la porte d'Italie, dans un grand espace situé rue Bobillot, se trouve une succession de masures misérables qui furent habitées, il y a une vingtaine d'années, par des nomades africains, prompts à jouer du couteau.
Le fiacre numéro 7119 descendait hier matin, vers dix heures et demie,
l'avenue de Choisy, lorsque le cheval s'emballant tout à coup partit à fond de
train, malgré les efforts que faisait le cocher pour le contenir.
Tout à coup la bête affolée obliqua à droite, puis alla donner tête baissée
dans la porte vitrée d'une boutique de porcelaine, située au numéro 196.
Le marchand, M. Braul, était heureusement dans le fond du magasin, car l'élan
du cheval fut si violent qu'il entra entièrement dans la boutique, brisant
glaces, comptoir, vaisselle, potiches, etc.
Il a fallu pénétrer à l'intérieur de la porcelainerie par une porte ouvrant
sur le corridor pour dételer l'animal.
La pauvre bête s'est fait des blessures telles qu’il faudra sans doute
l'abattre. Le fiacre est également fort endommagé.
Quant aux dégâts causés dans la boutique, ils sont considérables.
Un roulottier arrêté - 1888
Un roulottier arrêté
Le Petit-Parisien ― 15 juin 1888
Un nommé Ferdinand Régnier laissait une voiture chargée de légumes, de sacs,
etc., en station en face le numéro 60 de l'avenue des Gobelins.
Un nommé Georges S… l'accosta et lut raconta qu'il était sans travail et sana
ressources depuis longtemps.
Pris de pitié, M. Régnier conduisit l'inconnu chez un marchand de vins du
voisinage et lui fit servir, ainsi qu'à lui-même, un bon dîner.
Comme il était las d’une course qu'il avait faite dans la journée, il
s'endormit à table.
Quand il se réveilla, il ne retrouva plus son compagnon ni… sa voiture.
Georges S... la lui avait dérobée.
Régnier apprit que sa voiture avait été vendue par le voleur à une dame G...
passage Crouin.
Cette dame s’empressa de la remettre à sa disposition.
Le roulottier ayant été rencontré hier rue du Château-des-Rentiers par le
plaignant, a été mis en état d'arrestation.
Il a été envoyé au Dépôt.
Faits divers
Mystérieux combat au revolver boulevard Kellermann - 1914
Mystérieux combat au revolver boulevard Kellermann
Le Journal — 25 mai 1914
Une seule arrestation a pu être opérée
Une fusillade terrible mettait en émoi, hier après-midi, vers 5 h. 30,
le bon populaire des dimanches qui musardait sur le talus des fortifications
aux abords de la porte de Bicêtre.
Sans souci des paisibles promeneurs de l'alentour, une dizaine de louches
individus venaient de choisir le terre-plein du boulevard Kellermann pour
régler à coups de revolver un mystérieux différend ! La dangereuse
bataille se serait prolongée et aurait pu faire des victimes dans le camp
de ses témoins involontaires — car les balles sifflaient de tous côtés —si
le bruit des détonations n'avait heureusement attiré l'attention du gardien
de la paix Moreau, du treizième arrondissement, qui demeure à proximité.
Celui-ci, quittant rapidement son domicile, s'élança vers les lieux de la
rencontre, où il arriva bientôt, accompagné des deux sous-officiers Vantalon
et Chambay. du 21e régiment colonial, qui s'étaient trouvés sur son chemin
et immédiatement joints à lui. Mais il n'y avait plus, boulevard Kellermann,
qu'un seul des belligérants, les autres, prévenus par une vigilante sentinelle,
avaient fui et gagne le petit maquis de la zone militaire. Et encore celui
qui restait là avait été contraint par ses blessures de renoncer à une prudente
retraite : il avait été touché par trois balles aux bras et à la jambe
gauche.
C'est un jeune homme de vingt ans, Henri Cavereau, menuisier, demeurant
38, rue d'Arcueil, à Gentilly. Il fut conduit d'urgence à l'hôpital de la
Pitié, où il devait peu après faire à M. Fauvel, secrétaire du commissariat
du quartier de la Gare, un étrange récit de la tragique aventure.
Il n'était, d'après lui, qu'une innocente victime de cette affaire. Comme
il se promenait boulevard Kellermann. il avait rencontré, paraît-il, et
tout à fait fortuitement, une bande d'apaches qu'il connaissait simplement
sous le sobriquet des « Aminches de la Glacière » et qui, pour
des raisons insoupçonnées, l'avaient menacé de le « buter ». Ses
ennemis, en l'apercevant, avaient aussitôt brandi des revolvers et tiré
dans sa direction. Lui, se voyant alors en état de légitime défense, avait
à son tour sorti son arme, qu'il portait depuis quelques jours par précaution,
et riposté en vidant son barillet chargé de six balles.
On avait trouvé effectivement près de lui un revolver vide de projectiles
et qu'il avoua lui appartenir.
Il fut impossible d'obtenir du menuisier des renseignements plus précis.
Chargés de rechercher ses farouches adversaires, les inspecteurs du quatrième
district se sont immédiatement mis en campagne. Si Henri Cavereau a dit
la vérité, il s'est défendu énergiquement : certaines dépositions ont permis
de savoir, en effet, que trois des belligérants disparus, blessés également
au cours de la bagarre, avaient été emportés par leurs « compagnons
d'armes ».
RHUMATISMES
La goutte et toutes les maladies arthritiques sont guéries radicalement
par le TRAITEMENT DU CHARTREUX, le plus puissant antirhumatismal connu.
Pas d'insuccès, pas de régime spécial. Demandez à M. Malavant, 19, rue
des Deux-Ponts, à Paris, la brochure explicative gratuite et franco,
vous vous guérirez vous-mêmes.
On donne à la rue de la Croix-Rouge la dénomination de Domrémy. village du département des Vosges, où naquit Jeanne d'Arc; la route de Fontainebleau devient route d'Italie, la place de la barrière d'Ivry devient la place Pinel... (1868)
Si le vieil hôtel de Sens est, sur la rive droite de la Seine, un édifice curieux à voir, deux hôtels non moins anciens et tout aussi intéressants s'offrent sur la rive gauche, dans le quartier des Gobelins, aux yeux des amateurs du gothique. (1878)
Le boulevard Saint-Marcel prend naissance au boulevard, de l'Hôpital, vis-à-vis la Salpêtrière, et va aboutir en ligne directe à l'avenue des Gobelins, où il se rencontre avec les boulevards Arago et Port-Royal pour former un spacieux rond-point. (1882)
Ce n'est jamais sans un sentiment de gêne, pour ne pas dire de honte, qu'en arrivait aux portes de la grande, cité parisienne, on franchit cet espace de 250 mètres de largeur qui longe encore en une ceinture presque continue les fortifications et qu'on appelle la Zone. (1932)
La petite cité aux rues tortueuses qui, village dans la ville, se tasse entre la place Paul-Verlaine et le boulevard Auguste-Blanqui, bourdonne ce matin d'un naturel émoi.
Les inspecteurs de la brigade spéciale poursuivent avec activité, mais sans résultats réellement intéressants, leur enquête sur l'assassinat dont fut, lundi, la victime le mystérieux Yougoslave Joseph Werner.
n cette pittoresque cité Jeanne-d'Arc, 166 bis rue Nationale, où gitent tant de laborieux chiffonniers, était, il y a quelque temps, venu se fixer un couple, assez mal assorti du reste, sur l'existence duquel on manque, pour l'instant, de renseignements.
Hier soir, vers sept heures et demie, le feu s'est déclaré, avec une grande violence, dans l'immeuble situé 24, rue des Cordelières (13è arrondissement), où se trouvent une fabrique d'eau de seltz et un dépôt d'eaux minérales appartenant à M. Aureau.
D'audacieux bandits, des jeunes gens, si l'on en croit le signalement donné par les victimes, ont opéré, l'autre nuit, d'abord rue du Bois-de-Boulogne, à Neuilly, puis rue Brillat-Savarin, en utilisant une automobile volée.