C'est en 1888 que le conseil municipal de Paris décida que la rue située entre la place de Rungis et la place du Nouveau Puits-Artésien, de la Butte-aux-Cailles, prendrait le nom de rue du sergent Bobillot.
L'actuelle rue Fagon a porté le nom de rue de la barrière des Gobelins.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Ainsi que nous le faisions pressentir, M. Rousselle, conseiller municipal du quartier de la Maison-Blanche (treizième arrondissement), président du conseil municipal de Paris, a succombé hier matin à la maladie qui, depuis un certain temps, le tenait éloigné de l'Hôtel de Ville.
Les locataires de l'hôtel Alary, 62, rue du Gaz, entendant des
gémissements qui provenaient d'une des chambres, avertirent la
propriétaire. Celle-ci informa aussitôt M. Fauvel, commissaire de
police du quartier de la Maison-Blanche.
La porte de la pièce enfoncée, le magistrat aperçut, râlant sur
le parquet, les deux occupants : Mme Sarah Doline, âgée de 37 ans,
sujette russe, exerçant la profession de sage-femme, et son fils,
Théodore, âgé de 9 ans.
Les malades furent aussitôt transportés à l'hôpital de la Pitié.
S'agit-il d'une intoxication par absorption d'aliments avariés
ou par toute autre cause ? On l'ignore pour l'instant : l'enquête
de M. Fauvel fera sans, doute la lumière sur ce point.
Dans un bal - 1982
Dans un bal.
La Lanterne — 3 février 1892
Rixe hier, entre agents et danseurs, dans un bal-musette de la rue Coypel, au
cours de laquelle un des assistants, Charles Boyer, dit la Rincette, saisit
l'agent Jean et essaya de le terrasser. Les gardiens de la paix dégainèrent et
blessèrent plusieurs de leurs agresseurs : un nommé Alphonse Lasserbes, dit
Têtard, reçut dans le ventre un coup d'épée-bayonnette qui l'étendit à terre. Il
a été transporté mourant à l'hôpital de la Pitié.
Faits divers
Ivry contre les Deux-Moulins. - 1897
Une bagarre rue Nationale
Ivry contre les Deux-Moulins.
Le Matin – 4 octobre 1897
Il y a quelque temps, les Gars des Deux-Moulins, quartier de la Gare,
enlevaient aux Joyeux d'Ivry une femme très connue des bandes de rôdeurs
qui infestent ce coin de Paris et la banlieue.
Cette femme se nomme Émilie
Chandon, dit « Petit Rata ».
Pendant plusieurs jours les Gars et les Joyeux
se mesurèrent dans diverses rencontres, laissant quelques-uns des leurs
sur le terrain.
La police laissait faire mais Émilie intervint et déclara que les deux
camps ennemis devaient se mesurer en champ clos et qu'elle suivrait le parti
vainqueur. Les Gars choisirent quinze de leurs meilleurs champions, et les
Joyeux en firent autant. La rencontre des Trente fut décidée pour la nuit
dernière, à minuit, l'heure des crimes.
L'arme adoptée était le couteau; le terrain du combat, le passage Debille,
189, rue Nationale.
A l'heure dite, et en présence d'Émilie, les trente hommes s'élancèrent
les uns contre les autres et jouèrent du couteau; mais quelques-uns des
combattants, se méfiant de leurs biceps, crurent devoir se servir d'armes
à feu.
M. Yendt, officier de paix, qui avait été, mis au courant de la rencontre,
faisait opérer en ce moment dés rondes dans le quartier afin de surprendre
les combattants.
Au bruit des détonations, les gardiens de la paix accoururent
et arrêtèrent les nommés Paul Clanced, âgé de vingt ans, ouatier, rue de
Patay, 113, Louis Cerf, dix-huit ans, mouleur en cuivre, boulevard de la
Gare, 191, Eugène Barré, fumiste, rue Jeanne d'Arc, 75, Eugène Guillaume,
vingt et un ans, journalier, rue Ledru-Rollin, 20, à Ivry; Emile Ledoux,
dix-neuf ans, ajusteur, 33, rue du Grand-Gord, à Ivry, et Pierre Bakeo,
1, rue du Nord, à Ivry, tous blessés. Guillaume avait reçu une balle de
revolver au front.
Une enquête a été ouverte, et il est probable que tous les héros de ce
singulier combat seront bientôt arrêtés.
Concerts et divertissement,
Au Nouveau-Cirque, le, numéro des zèbres dressés constitue une
attraction de premier ordre et suffirait à faire courir Tout-Paris.
D'autres exercices, d'un égal intérêt, amusants ou curieux, figurent
au programme ce sont les O'Brien et leurs barres fixes; les
Behanzins, nègres burlesques miss Flora et Marquis Dassie, écuyer et
écuyère, virtuoses du cheval les clowns Foottit, Chocolat, Cerra, le
nain anglais Little Barney, les chevaux sauteurs, etc.
Le treizième a toujours été la cité des pauvres. Il sue encore la misère avec ses îlots de maisons délabrées… avec la rue du Château-des-Rentiers, ô ironie, avec la Butte-aux-Cailles chère à Louis-Philippe. Et comme la misère va de pair avec la douleur, beaucoup d'hôpitaux, la Salpêtrière, la Pitié, Broca, Péan, des asiles, des refuges. Sur 33.500 électeurs, 28.000 paient de 500 à 1.200 francs de loyer par an. Au prix actuel du gîte, ces chiffres ont une triste éloquence ! On ne s'étonnera pas si le treizième est politiquement très à gauche… et même à l'extrême gauche. (1927)
Tandis que les chauffeurs ne pourront claironner ou trompeter par les rues de Paris, des escouades de bruiteurs autorisés continueront, embouchure aux lèvres, leur pas accéléré quotidien dans les rues du quartier de la Maison-Blanche en général, boulevard Kellermann en particulier. (1929)
Dans une semaine ou deux, on inaugurera la grande piscine de la Butte aux Cailles. C'est un établissement vraiment remarquable, de briques et de mortier, aux revêtements vernissés blancs, dominé d'une immense cheminée en ciment armé, de grande allure avec sa quadrature de colonne droite évidée aux angles, lesquels sont ainsi arrondis. (1924)
Dimanche, dans la nuit, un craquement sinistre a éveillé les locataires d'un des vieux immeubles de cette rue. une maison d'un étage, portant le numéro 10. D'un coup la maison s'était lézardée du haut en bas. menaçant de s'effondrer. (1929)
Le cordonnier Auguste Seigneur, âgé de vingt-huit ans, est un homme d'une extrême violence. Il comparaissait, hier, devant la cour d'assises de la Seine sous la double accusation d'homicide volontaire et de coups et blessures.
Un drame passionnel s'est déroulé dans un hôtel meublé, 178, rue de Tolbiac. À cette adresse, les époux Beaucousin exploitent depuis plusieurs années un établissement de vins et logeur, fréquenté par une clientèle de maquignons.
Deux frères, Georges et Hippolyte Primitif, âgés, le premier de trente-sept ans et le second de trente-deux manouvriers, demeurant dans le treizième arrondissement, avaient voué une haine implacable à un marchand de vin da la rue de Tolbiac
Au n°27 de la rue Jenner habitent Mme veuve Guilbert et sa fille Julia, âgée de vingt-deux ans. Un cocher, Baptiste Morand, était le commensal ordinaire de !a maison.
Des cris déchirants, partant d'un logement du deuxième étage, mettaient eu émoi, hier, vers deux heures de, l'après-midi, les locataires de la maison portant le numéro 6 de la rue Jenner.