En 1877, il fut décidé que le nouveau marché aux chevaux reprendrait la place de l'ancien (auparavant transféré sur le boulevard d’Enfer), ce fut M. Magne,architecte, qui fut chargé de la direction des travaux. Il a fallu faire d'immenses travaux de consolidation et de soutènement pour profiter de l'îlot escarpé et montueux compris entre le boulevard Saint-Marcel et celui de l'Hôpital. La porte principale du marché, flanquée de deux forts jolis pavillons, s’élevait boulevard de l’Hôpital, tandis qu’un mur défendu par des grilles en fer s’étendait sur le boulevard Saint-Marcel.
En 1863, un marché aux chiens se tenait tous les dimanches sur l'emplacement du marché aux chevaux du boulevard de l'hôpital. Il y avait peu de choix.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
On visitait ces temps-ci, dans la salle des Fêtes de la mairie du 13e, une agréable exposition de toiles, aquarelles, dessins, organisé par le Cercle des Gobelins.
A la station du Métro « Corvisart », M. François Geffroy, vingt-six ans,
palefrenier à la Compagnie des omnibus, demeurant 5, passage Guillaumot, se
précipite sous une rame en marche, qui lui broie le crâne.
Vol de poires au jardins des Gobelins - 1873
Vol de poires au jardins des Gobelins
Le Journal des débats politiques et littéraires — 5 septembre 1873
La manufacture nationale des Gobelins a pour annexe un immense jardin avec
potager et verger où les fruits sont cultivés cum arte d'après les bonnes
traditions et selon la méthode de La Quintinie. Il y a là des pêches qui
rivalisent avec celles des fameux espaliers de Montreuil et des poires qui, pour
la grosseur et le fondant, n'ont rien de comparable.
L'avant-dernière nuit, des malfaiteurs ont pénétré l'aide d'escalade et
d'effraction, dans le verger et l'ont dévalisé. Ils ont emporté notamment 500
poires magnifiques en pleine maturité.
Ces déprédateurs ont causé encore, plus de dommage par ce qu'ils ont brisé et
détruit que par ce qu'ils ont emporté.
Le commissaire de police du quartier Croulebarbe a immédiatement commencé une
enquête, et les indices recueillis permettent d'espérer que les coupables ne
tarderont pas à tomber entre les mains de la justice.
Faits divers
Le mari d'Adèle. - 1905
Une fusillade avenue des Gobelins
Le mari d'Adèle.
Le Matin — 16 aout 1905
Abandonné il y a une vingtaine de jours par sa femme, un ouvrier ciseleur,
Albert Béralle, trente et un ans, demeurant 23, boulevard Auguste-Blanqui,
avait conçu une violente haine contre l'homme en compagnie duquel la volage
était allée. Cet homme était un grand et solide gaillard, Pierre Foncin,
âgé de quarante-six ans, demeurant 74, avenue d'Italie. Et, de son état,
il était fort aux Halles.
Albert Béralle acheta un revolver, pensant bien qu'un jour ou l'autre
le hasard le mettrait face à face avec son adversaire.
Or, dimanche, sur le coup de cinq heures trente-cinq du soir, alors que
le peuple remontait lentement l'avenue des Gobelins, la promenade finie,
Albert Béralle rencontra son ennemi au coin de la rue Philippe-de-Champaigne
et de l'avenue des Gobelins.
— Le voilà rugit ! le ciseleur, qui ne fit qu'un bond vers le « misérable »
amant de sa femme. Où est-elle ? lui clama-t-il de toute la force de
ses poumons. Où est-elle, Adèle; dis, vas-tu me le dire, brigand, voleur,
bandit, assassin !
Encore qu'il ne fût pas extrêmement peureux le fort aux Halles se trouva
quelque peu déconcerté par ces invectives violentes.
— Mais je n'ai rien à vous dire, balbutia-t-il. Je n'ai pas de comptes
à vous tendre, fichez-moi la paix !
— La paix ! la paix ! Eh bien tiens la voilà, la paix !
Et, sortant son revolver de sa poche, Albert Béralle en pressa six fois
la détente.
Mais, au sifflement de la première balle, le fort aux Halles s'enfuit
à toutes jambes, cependant que les cinq autres projectiles s'éparpillaient
dans la foule qui s'était amassée, considérable, devant les deux combattants.
Par un hasard providentiel, personne ne fut atteint grièvement. Seul
un spectateur fut blessé à la main. Après un pansement dans une pharmacie,
il a pu regagner son domicile.
Albert Béralle, arrêté par les gardiens de la paix, a été mis à la disposition
de M. Pélatan, commissaire de police.
Facile à reconnaitre
Vous reconnaitrez entre mille Au teint velouté de sa peau,
Qu’il soit des champs ou de la ville L’homme qui se lave au Congo.
Une large tranchée est actuellement creusée, pour l'établissement d'une conduite cimentée, sur le trottoir, à l'extrémité du boulevard St-Marcel, près de l'avenue des Gobelins. (1913)
On sait que la reconstitution partielle des Gobelins fut entreprise, il y a près de deux ans, sous l'habile direction de MM. Formigé et Jossely. La façade du nouveau, bâtiment est déjà en partie débarrassée, de ses échafaudages. (1913)
Tout un coin du quartier de la Maison-Blanche est en fête : dans quelques jours on inaugurera solennellement la nouvelle et légère passerelle métallique qui, passant au-dessus des voies du chemin de fer de Ceinture, à la Glacière, relie maintenant entre eux deux points jusqu'à présent fort éloignés l'un de l'autre. (1907)
Les gardiens de la paix Savineau et Grassi étaient de service hier matin vers cinq heures, rue de Tolbiac, lorsqu'ils virent apparaître, échevelé et les yeux hagards, l'ouvrier cordonnier Hippolyte Delmas
Un crime dont les mobiles restent encore mystérieux a été commis hier soir, à six heures et demie, au numéro 23 de l'avenue d'Italie, dans une petite boutique habitée par un brocanteur, âgé de soixante-trois ans, nommé Estault.
Il y a entre la place d'Italie et le parc de Montsouris, tout un quartier inconnu plus étranger aux Parisiens, que la Sibérie ou la Chine. Les rues y sont irrégulières, montueuses, peu ou mal pavées, absolument privées de gaz. À peine, la nuit, de distance en distance, la lueur fumeuse d'un antique réverbère, perce-t-elle le brouillard de la Bièvre, qui y roule sinueusement ses eaux puantes et noires.
Palmyre est une grande brune, assez bien de sa personne, qui tous les soirs arpente l'avenue de Choisy en quête de clients généreux. Adolphe Verrier, chauffeur dans une usine de banlieue, la connaissait bien de vue, mais jamais il n'avait osé l'aborder.